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11.2.4 Noms de villes

a) Genre

Les noms de villes qui commencent par un article prennent le genre de ce dernier. Ainsi, Le Caire, Le Cap sont masculins et La Nouvelle-Orléans, La Paz sont féminins.

Pour les autres noms de villes, il n’existe pas de règle précise. L’usage ne marque pas de préférence pour le masculin ou pour le féminin, si ce n’est que le féminin se rencontre peut-être plus souvent dans les œuvres littéraires, tandis que le masculin semble vouloir s’imposer dans les textes plus courants; mais cette tendance n’est pas très nette.

b) Article

La plupart des noms de villes ne comportent pas d’article initial. En position de complément, ils se font précéder de la préposition à , sans article :

  • à Dakar
  • à Téhéran

Cette règle s’applique notamment aux villes qui portent le nom du pays dont elles sont la capitale :

  • à Djibouti
  • à Guatemala
  • à Koweït
  • à Luxembourg
  • à Monaco
  • à Panama
  • à Saint-Marin
  • à Singapour

Lorsqu’ils désignent l’État plutôt que la ville, les noms de Djibouti, Monaco, Saint-Marin et Singapour ne prennent pas non plus l’article. On écrira donc, dans ce cas aussi :

  • à Djibouti
  • à Monaco
  • à Saint-Marin
  • à Singapour

Mais Guatemala, Koweït, Luxembourg et Panama, quand ils désignent le pays, exigent l’article. Ils sont précédés de l’article contracté au :

  • au Guatemala
  • au Koweït
  • au Luxembourg
  • au Panama

Il vaut mieux éviter des expressions comme Guatemala City, qui n’ont pas d’utilité réelle en français.

c) Changements de noms

Les noms de villes changent plus souvent que les autres noms géographiques. La recherche de la pureté linguistique, la fin du colonialisme ou divers bouleversements politiques peuvent expliquer cet état de choses. Ainsi, beaucoup de toponymes déchus ont refait surface dans les pays de l’ancienne URSS :

  • Nijni Novgorod a remplacé Gorki
  • Saint-Pétersbourg a remplacé Leningrad
  • Simbirsk a remplacé Oulianovsk
  • Iekaterinbourg a remplacé Sverdlovsk

D’autres ont changé pour diverses raisons, comme Alma Ata, qui est devenu Almaty. Dans le cas particulier de la Chine, l’adoption du système de transcription pinyin, en 1979, a entraîné une mutation spectaculaire de nombreux toponymes, par exemple :

  • Beijing a remplacé Pékin
  • Guangzhou a remplacé Canton
  • Nanjing a remplacé Nankin

Ces nouvelles appellations sont officielles et doivent être employées.

Des toponymes tombent parfois en désuétude, remplacés par d’autres dont l’orthographe est conforme à la langue originale ou à l’anglais. Par exemple, New Delhi et Vilnius ont supplanté Nouvelle-Delhi et Vilnious. Cette évolution est constante. Dans tous les cas, les dictionnaires les plus récents donnent une bonne idée de l’usage.